Lou Marion & Marie Ducos

Lou : J’ai eu plusieurs vies avant de lancer On s’emballe à la française, j’ai travaillé dans le milieu de la petite enfance puis longtemps dans le milieu de la restauration et de la nuit. Puis j’ai fondé une famille et j’ai commencé à m’engager dans des associations, j’ai ce besoin d’engagement et d’action. Actuellement je m’investis dans l’association des parents d’élèves, c’est d’ailleurs là que j’ai rencontré Marie.

 

Marie : De mon côté, je suis graphiste de formation, j’ai travaillé dans des multinationales et grands groupes de communication et de design. Puis j’ai eu envie de donner du sens à ce que je faisais donc je suis devenue indépendante. Je souhaitais accompagner les chefs d’entreprises dans leur développement, suivre leurs projets jusqu’au bout, avoir un vrai rôle. Depuis 10 ans j’aide les entrepreneurs à monter leur marque, j’aime participer aux aventures humaines.

Lou : Tout a commencé en février juste avant le confinement : en discutant avec le commerçant d’une petite boutique, je me suis rendue compte que nous sur-emballons tout. Des solutions existent pour lutter contre cela comme le furoshiki (ndlr: technique japonaise de pliage et de nouage de tissus pour emballer des cadeaux) mais il faut maîtriser la technique de nouage. J’ai alors eu l’idée d’emballer les cadeaux avec une matière réutilisable. J’ai été séduite par le coton enduit et ce fut une révélation. C’est une matière facile à manipuler avec un rendu pliage papier et un toucher exceptionnel. J’ai trouvé une usine en France, dans les Vosges, et j’ai commencé la fabrication des prototypes moi-même. Après le confinement, Marie a rejoint l’aventure. Grâce à notre complémentarité le projet est né et de la divergence de nos avis se développent d’autres idées.

 

Marie : J’adore le papier cadeau, je conserve chaque bout ou ruban afin de le réutiliser, c’est mon côté graphiste et manuel. Le projet de Lou m’a tout de suite séduite.

Lou : Une campagne KissKissBankBank est actuellement en cours jusqu’au 15 octobre, notre objectif est de vendre 300 lots. Si l’objectif est atteint, nous lançons la production, notre site internet deviendra alors un site marchand opérationnel pour les fêtes de d’année.

Marie : Pour moi, le changement est venu progressivement, c’est pourquoi il est important de ne pas stigmatiser les gens car chacun est libre d’aller à son rythme. J’ai commencé par ne plus demander d’emballage à la boulangerie, à ramener des sacs de courses, à avoir un composteur, à réduire considérablement mes emballages. On se prend au jeu très facilement, en fonction de son mode de vie on trouve les manières de changer qu’on est capable d’appliquer. J’aime l’idée de partage, car la transmission ajoute une histoire, une valeur à un objet. N’utilisons que ce dont on a besoin.

 

Lou : Il y a 11 ans j’ai eu une réelle prise de conscience sur la condition animale et je suis devenue végétarienne. Mon rôle de maman a aussi renforcé mes convictions : l’arrivée d’un bébé s’accompagne d’une tonne de jouets et vêtements ! La seconde main s’est donc imposée comme une nécessité. J’apprécie vraiment la démarche du don, du troc et du partage. 

Marie : Les mégots de cigarettes que les gens ne ramassent pas et laissent dans la rue, en forêt ou sur la plage.

 

Lou : Le gaspillage, surtout dans l’industrie de la viande ou des tonnes de morceaux invendus sont jetés au lieu d’être donnés. Il faudrait construire un modèle économique pour faire recirculer tous ces produits.